Nos quatre lauréats ont été sélectionnés, sur la base des projets présentés, par un jury de professionnels du cinéma choisi par Aflam : Luc Joulé, réalisateur, Séverine Mathieu, réalisatrice, Jérôme Nunes, réalisateur et producteur et Julien Sicard, réalisateur et producteur.

Et nous l’avenir de Hamza Baggour France, fiction

En Algérie, Adam et Zakaria, deux amis d’enfance, s’apprêtent à passer clandestinement en Europe. La nuit de la traversée, le passeur leur annonce qu’il ne peut en prendre qu’un.

Né en 1995, Hamza Baggour vit à Marseille où il exerce le métier de comédien. Autodidacte, il participe depuis 2008 à des stages de formation au travail d’acteur, et apparaît dans nombre de téléfilms (No Limit, créé par Luc Besson, Petite Blonde d’Emilie Ausel, Croosing lines d’Eric Valette) et longs métrages de cinéma (Et maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi, Les mille et une nuits de Miguel Gomes). Dernièrement, on a pu le voir dans le film de Dominique Cabrera, Corniche Kennedy, tourné à Marseille.

Projet suivi par Julien Sicard

L’Olympia d’Alger d’ Imène Salah Algérie, documentaire

L’Olympia est l’une des plus vieilles salles de cinéma d’Alger. L’après midi on peut encore y voir des films hollywoodiens mais ce sont les matchs de foot projetés le soir qui attirent la foule. Loin des usages habituels, les spectateurs interagissent entre eux et avec l’écran tout au long de la rencontre. Exclusivement fréquenté par des hommes, ce lieu pousse la réalisatrice à s’interroger sur sa place en tant qu’unique femme supportrice.

Imène Salah est née en 1990 à Alger. Elle est titulaire d’un diplôme en microbiologie. Pendant ses études, elle fréquente régulièrement le ciné-club de l’Université, elle y découvre un cinéma différent, qui lui donne envie de poursuivre dans cette voie. Elle rejoint l’association Project’heurts en 2009, puis l’équipe des ateliers Béjaïa Doc l’année suivante. C’est à cette occasion qu’elle découvre le travail du cinéma documentaire. Elle participe aux ateliers Varan, en 2013. Elle est aujourd’hui étudiante en soins infirmiers.

Projet suivi par Luc Joulé

Toute première fois de Romuald Rodrigues Andrade France, fiction

Cité HLM des Pins à Vitrolles : dans quelques semaines, Cédric, dix-huit ans, passera son baccalauréat. De son côté, Farès, son ami de toujours, vit une scolarité plus difficile et se sent plus à l’aise au pied de son immeuble qu’à l’école. Au détour d’une conversation de couloir, Cédric, qui n’est encore jamais allé en boîte de nuit, décide d’y accompagner Julie et ses autres camarades de classe et d’emmener avec lui son ami Farès.

Né en 1986 à Marseille, Romuald Rodrigues Andrade passe son enfance entre Vitrolles en France et Yarakh au Sénégal. Il commence à faire des films au Sénégal, avec la caméra HI8 de son père. De retour en France, il confirme sa passion pour le cinéma, d’abord en jouant la comédie dans des films d’ateliers proposés par l’association vitrollaise Vatos Locos Vidéo, puis en intégrant une option cinéma. Il devient ensuite salarié de la structure Vatos Locos Vidéo en tant qu’animateur audiovisuel. Il réalise quelques films d’ateliers et participe aux tournages des courts métrages professionnels produits par la structure. En 2011, il obtient un BTS audiovisuel en validation d’acquis grâce à l’expérience qu’il s’est faite sur les films de Vatos Locos.

Projet suivi par Jérôme Nunes

When Dad’s away de Ghada Fikri égypte, documentaire

C’est l’histoire d’un père vu par sa fille. Son départ d’Egypte, pour aller travailler dans une ville étrangère et faire vivre à distance les membres de sa famille, provoque chez chacun des tentatives d’interactions virtuelles pour maintenir le lien. Les images filmées au fil des années tentent de combler l’absence des corps toujours séparés et font naître un désir de cinéma.

Née en 1990, Ghada Fikri a grandi entre le Caire en Egypte et Riyad en Arabie Saoudite. Elle se découvre une passion pour l’image par le biais du caméscope familial, que son père lui lègue lorsqu’il est contraint de partir vivre loin de sa famille pour le travail. En 2012, Ghada obtient un diplôme en communication visuelle à l’Université allemande du Caire. Elle travaille aujourd’hui pour Seen Films.

Projet suivi par Séverine Mathieu

En présence de nos quatre lauréats et de leurs parrains