Café-ciné

Du 2 au 4 décembre, les Rencontres proposent chaque après-midi des « Café-ciné ».
Dans le forum du MuCEM, ces rendez-vous quotidiens invitent le public à l’échange et à la réflexion autour de diverses thématiques traversant la programmation, enrichies par les interventions croisées d’artistes et de cinéastes, d’universitaires et de chercheurs.

Vendredi 2 décembre – 13:00 à 15:30 – MuCEM, Forum
Le film documentaire et l’enquête : dialogue entre cinéastes et chercheurs en sciences sociales

Participants
Sabrina Mervin, anthropologue, cinéaste, qui dirige actuellement
le « Centre Jacques Berque », Institut français de recherche à Rabat (Maroc)
Maher Abi Samra, Mahmood Soliman et Karim Sayad, réalisateurs

Modérateur
Boris Petric, anthropologue, cinéaste.
Il dirige actuellement le Centre Norbert Elias (EHESS-Marseille) dans lequel il vient de créer la Fabrique des écritures innovantes en sciences sociales

L’enquête occupe une place déterminante aussi bien dans la fabrication d’un film documentaire que d’un livre. Cinéastes et chercheurs participants discuteront des différentes étapes de l’enquête et de l’écriture d’un film. Partant de l’enquête, l’écriture s’élabore lentement ; elle n’est pas seulement la phase initiale de la fabrication d’un film. Elle se développe en plusieurs étapes (repérage, tournage et montage) qui permettent la construction progressive d’une écriture finale. Le tournage n’est pas davantage la restitution d’une enquête réalisée au préalable, mais fait partie intégrante du processus. Le montage apparaît enfin comme un moment décisif où s’élabore la dernière phase de l’écriture d’un film documentaire. Une des questions majeures qui sera débattue concerne notamment les choix narratifs. Ces questions concernent aussi bien le documentariste que le chercheur en sciences sociales, impliqués l’un et l’autre dans des stratégies d’enquête pour proposer leur analyse de la vie sociale.

 

Samedi 3 décembre – 14:30 à 17:00 – MuCEM, Forum
La musique, vecteur d’engagement politique

Participants
Hind Meddeb, réalisatrice (Tunisia Clash)
DJ Djel, Dj, turntablist & beatmaker, fondateur de la Fonky Family, du label « Don’t Sleep » et du collectif « Don’t Sleep Dee Jayz ».
Justin de Gonzague, documentariste
Simon Dubois, doctorant (Iremam, Aix-Marseille Université)
Modérateur
Ferdinand Richard, directeur de l’A.M.I. (Aide aux musiques innovatrices)

En parcourant les films de cette édition, la place prédominante de la musique dans le travail des réalisateurs est apparue avec évidence. Qu’il s’agisse de films documentaires ou de fictions, le thème de la musique permet d’aborder le mouvement de protestation à travers les figures de chanteurs rock ou rap (Leyla Bouzid, A Peine j’ouvre les yeux ; Hind Medded, Tunisia Clash ; Jawad Rhalib, Insoumise).

Tandis qu’une exploration des multiples traditions musicales arabes et juives de la région permet de rendre visible l’interdépendance complexe des identités (Jumana Manna, A Magical substance flows into me).

Réalisateurs et artistes sont invités pour en parler.

 

Dimanche 4 décembre – 14:30 à 17:00 – MuCEM, Forum
Faire ressentir l’inimaginable, exprimer l’indicible : cinéma et résilience

Participants
Roland Gori, psychanalyste et écrivain ; Monika Borgmann, réalisatrice ;
Avo Kaprealian, réalisateur ; Sélim Mourad, réalisateur

Modératrice
Reem Mansour, médecin généraliste, praticien hospitalier à l’UCSA des Baumettes et au centre de rétention de Marseille, présidente du centre de soins Osiris

Les situations traumatisantes et les figures de résilience sont des thèmes fréquents dans les films. De même « rejouer » un événement a une longue histoire, en particulier dans le cinéma documentaire, comme moyen de reconstitution d’un passé et d’interrogation du présent en travaillant sur le traumatisme, la mémoire ou l’archive. Dès lors, le cinéma permet d’accompagner le processus de résilience et devient non seulement un acte d’accusation mais également une thérapie de la libération.

C’est notamment le cas du film Tadmor de Lokman Slim et Monika Borgmann qui présente les traitements inhumains subis dans la prison de Tadmor (Syrie) par des ex-détenus jouant leur propre rôle à l’intérieur d’une mise en scène presque théâtrale. Comment filmer l’infilmable ?
Avo Kaprealian quant à lui, issu d’une famille arménienne qui porte en elle le poids du génocide, filme sa propre expérience d’emprisonnement dans l’appartement familial à Alep sous les bombes, dans Houses without Doors.

Dans un tout autre registre, et sur un ton plus léger, avec son film This Little Father Obsession, Sélim Mourad utilise la caméra pour parler de son homosexualité avec ses parents et s’affirmer face à une société traditionnelle arabe.

Le cinéma, comme moyen d’énoncer ce que les mots ne peuvent décrire.

 

L'actualité des Rencontres

Film de clôture : Amours, larcins et autres complications le 4 décembre au MuCEM

Nous vous donnons rendez-vous dimanche 4 décembre à 19h pour le film de clôture. Cette année l’équipe a  fait le choix du film palestinien Amours, larcins et autres complications de Muayad Alayan. […]

Teaser des 4èmes Rencontres Internationales des Cinémas Arabes

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